BURKINA INDUSTRIES, COMMERCE ET ARTISANAT TV

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Alimata Ouédraogo et le Harlem dèguè Dèguè : Une tradition culinaire qui perdure depuis des générations

Malaxer avec soin le lait, former des grumeaux de petit mil, et sucrer délicatement le mélange : tel est le quotidien d'Alimata Ouédraogo, une femme de 64 ans devenue une référence dans la production et la vente de dèguè à Ouagadougou, Burkina Faso. Ce dessert rafraîchissant, populaire en Afrique de l’Ouest, n’a plus de secrets pour elle.

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Ce dessert rafraîchissant, populaire en Afrique de l’Ouest, n’a plus de secrets pour elle. Depuis sa maison, qui fait office d’usine de production, Mme Ouédraogo perpétue une activité lancée il y a plus de quatre décennies.

Vendeuse de sésame et d’ignames à ses débuts, elle décide en 1979 de se tourner vers le commerce du dèguè, alors méconnu à Ouagadougou. « C’est précisément en 1979 que j’ai commencé à produire et à vendre le dèguè. Au début, nous étions dans le quartier Larlé. En 1984, nous avons déménagé à Dapoya, où nous sommes toujours installés », confie-t-elle.

 

Un couple solide face aux défis

Surnommée affectueusement "Yaba" par ses clients, Alimata Ouédraogo nourrit depuis son enfance une passion pour le commerce. Mariée à 17 ans, elle voit dans cette activité un moyen de soutenir son mari dans les dépenses domestiques tout en affirmant son autonomie.

« Mon époux était un peu réticent à l’idée que je vende le dèguè. Mais grâce à ma détermination et à mes arguments, il a fini par m’appuyer. Il achetait le petit mil pour moi et était mieux connu des grossistes que moi-même », se souvient-elle avec gratitude.

 

Une entreprise familiale qui rayonneWhatsApp Image 2024-11-26 at 17

Harlem Dèguè à Dapoya

Au fil des années, Halem Dèguè est devenu un incontournable de la capitale burkinabè. Mme Ouédraogo n’a pas gardé le secret de son savoir-faire pour elle seule. « J’ai travaillé avec beaucoup de jeunes hommes et femmes ici. Aujourd’hui, plusieurs d’entre eux ont ouvert leurs propres entreprises de dèguè dans différentes régions du pays », explique-t-elle, fière d’avoir contribué à la création d’emplois et à la transmission de son savoir-faire.

Une héritage transmis à ses enfants

Outre ses employés, Mme Ouédraogo a transmis son expertise à ses cinq enfants, dont quatre filles et un garçon. Chacune des filles a créé sa propre entreprise de dèguè sous le même nom que celui de leur mère : Halem Dèguè. « Mes enfants sont ma fierté. Ils m’ont toujours soutenue et ont permis à cette entreprise de perdurer », affirme-t-elle.

Elle se réjouit également que ses filles aient trouvé leurs maris pendant qu’elles travaillaient dans le "dèguèdrome". Une anecdote qu’elle partage avec un sourire complice.

Des succès remarquables et des défis relevés

Aujourd’hui, Halem Dèguè génère un chiffre d’affaires impressionnant de 200 000 F CFA par jour. Cette réussite a permis à Mme Ouédraogo de subvenir aux besoins de ses enfants, notamment après le décès de son mari il y a 17 ans. « Grâce à mon commerce, j’ai pu valoriser deux maisons que je loue aujourd’hui et changer plusieurs fois de véhicule. Je peux dire que tout ce que je suis, je le dois au dèguè », affirme-t-elle.

Un travail d’équipe intergénérationnel

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Le relais entre les générations se fait naturellement dans cette entreprise familiale. Selon Aïda Guigma, la benjamine de Mme Ouédraogo, le travail s’organise de manière méthodique : « Certains préparent le lait et le petit mil la veille. Le lendemain, je m’occupe de la disposition des produits et je commence la vente de 9h à 17h. Après cela, les petits-enfants prennent la relève », explique-t-elle.

Un legs durable

À travers Halem Dèguè, Alimata Ouédraogo a bâti un héritage qui va bien au-delà d’une simple entreprise. Elle a transmis des valeurs de résilience, de partage et de travail acharné, assurant ainsi la pérennité de son œuvre. Aujourd’hui, le nom Halem Dèguè résonne comme un symbole de tradition et d’innovation, une fierté pour toute une communauté.

 

Jémima KABRÉ (Stagiaire)


02/12/2024
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Portrait - Sous la tente des fruits de Awa Bancé :le combat d’une commerçante résiliente

À Tanghin, juste en face de la clinique Schiphra, une petite tente modeste attire l’attention des passants. C’est ici que Bancé Awa, une commerçante de 49 ans, vend ses fruits depuis plus de deux décennies. Dans ce lieu, elle a bâti, avec patience et détermination, une histoire qui reflète celle de nombreuses femmes burkinabées : celle d’un combat quotidien pour subvenir aux besoins de sa famille, contre vents et marées.

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Awa BANCÉ sous sa tente 

 

Une vocation née de la nécessité

 

Contrairement à certains commerçants qui héritent de leur vocation, Bancé Awa s’est lancée dans le commerce par nécessité. Ménagère à l’époque, elle n’avait aucune source de revenu fixe. « Je ne pouvais pas rester les bras croisés. Alors, j’ai décidé de m’installer au bord de la route pour vendre des fruits et subvenir à mes besoins », raconte-t-elle.

À l’époque, Tanghin n’avait pas encore ses routes goudronnées, et les prix des fruits étaient abordables. Cette simplicité lui avait permis de démarrer son activité sur de bonnes bases. Elle parcourait les marchés et les gares de Ouagadougou pour s’approvisionner en produits frais. « Les débuts étaient florissants. J’arrivais à écouler mes marchandises et à subvenir aisément aux besoins de ma famille », se souvient-elle avec nostalgie.

 

Des saisons, des fruits et des défis

 

Sous sa tente, Awa propose une variété de fruits qui change au gré des saisons : pastèques, mangues, papayes, bananes, oranges, ananas, goyaves... « Je m’adapte aux saisons et à la disponibilité des fruits. Je vends tout ce qui est de qualité et qui plaît à mes clients », précise-t-elle fièrement. Mais les dernières années n’ont pas été tendres avec elle. Le contexte sécuritaire fragile du Burkina Faso et l’inflation galopante ont frappé de plein fouet son commerce. « Les clients se font rares, et les prix d’achat des fruits augmentent sans cesse. Il m’arrive de vendre à perte », confie-t-elle, le regard pensif.

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Awa BANCÉ entrain de ranger ses fruits

 

Une force silencieuse au service de sa famille

 

Malgré les épreuves, Awa garde la tête haute. Ce commerce, aussi modeste soit-il, lui a permis de soutenir son mari durant des années et de subvenir seule aux besoins de son fils depuis qu’elle est devenue veuve. Aujourd’hui en classe de terminale, ce dernier est son plus grand espoir. « Ce n’est pas facile de tout gérer seule, mais je fais de mon mieux pour lui offrir un avenir meilleur. C’est lui qui prendra soin de moi plus tard », dit-elle, déterminée.

En dépit des difficultés, Awa continue d’entretenir une belle relation avec ses clients. Parmi eux, Emmanuel Ilboudo témoigne : « Mme Bancé est une commerçante exemplaire. Ses fruits sont de bonne qualité, et ses prix restent abordables malgré les hausses. Elle accueille toujours ses clients avec gentillesse, ce qui me donne envie de revenir. »

 

Rêves et résilience

 

Avec ses 49 ans d’expérience de vie et de résilience, Bancé Awa nourrit encore des rêves. Elle espère agrandir son commerce, moderniser son espace de vente et retrouver les jours prospères d’autrefois. Elle invite aussi les femmes à s’émanciper par le travail : « Quelle que soit la situation, il faut se battre. Travailler, c’est non seulement soutenir sa famille, mais aussi s’épanouir en tant que femme. »

Sous sa tente, Awa Bancé n’est pas seulement une vendeuse de fruits. Elle est une femme forte, une mère dévouée et un symbole de courage pour sa communauté.

 

Jémima KABRÉ (Stagiaire)


27/11/2024
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La Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso obtient la certification de son système de management de la qualité

La Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso obtient la certification de son système de management de la qualité. 
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Du 27 au 29 mai 2024, la CCI-BF a accueilli un expert en management de la qualité afin de mener l'audit d'extension de ses processus clés.

 

Après trois jours de travaux intensifs, au cours desquels chaque responsable a présenté et défendu son processus, l'auditeur M. Emmanuel DAMIGOS du cabinet #BSI (British Standards Institution) a recommandé la certification de l'ensemble des processus audités.

 

"C'est une véritable reconnaissance du travail accompli par les équipes de la CCI-BF", s'est félicité le Président de l'institution. En effet, les propriétaires de processus, les pilotes et co-pilotes ont fourni des efforts considérables afin de pérenniser la qualité des services rendus aux entreprises et aux entrepreneurs burkinabè.

 

Les processus audités concernent les ressources humaines, la facturation et les téléprocédures, le système d'information, les moyens généraux, la communication et l'information, ainsi que la formation professionnelle.

Cette certification, gage de performance et de fiabilité, permettra à la CCI-BF de renforcer davantage sa crédibilité et son attractivité auprès des usagers et des partenaires institutionnels.

 

Sandrine Dabiré
BICAR TV


30/05/2024
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L'essor de la production d'une ressource clé au Burkina Faso : l'anacard

🌱𝐃é𝐜𝐨𝐮𝐯𝐫𝐞𝐳 𝐥'𝐞𝐬𝐬𝐨𝐫 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐞𝐬𝐬𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞 𝐜𝐥é 𝐚𝐮 𝐁𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚 𝐅𝐚𝐬𝐨 : 𝐥'𝐚𝐧𝐚𝐜𝐚𝐫𝐝𝐞 ! 🌟

 

Ces dernières années, la production d'anacarde, concentrée dans les régions des Hauts Bassins, des Cascades, du Centre-Ouest et du Sud-Ouest, a connu une croissance significative. Ce succès est le fruit des efforts conjugués des acteurs de la filière, de l'État et des partenaires techniques et financiers.

 

📈 Ces quatre régions jouent un rôle crucial, détenant à elles seules 99% des superficies exploitées et plus de 99% de la production nationale. Leur engagement et leur collaboration ont permis de stimuler la productivité et de renforcer la position du Burkina Faso sur le marché mondial de l'anacarde.

 

💼 En soutenant cette croissance, nous contribuons à créer des opportunités économiques durables pour les communautés locales, tout en renforçant la compétitivité du secteur agricole dans son ensemble.

 

🌍 Ensemble, continuons à investir dans le développement de la filière anacarde pour un Burkina Faso plus prospère et résilient !

𝘼𝙋𝙀𝙓-𝘽𝙪𝙧𝙠𝙞𝙣𝙖, 𝙡𝙖 𝙘𝙡é 𝙦𝙪𝙞 𝙫𝙤𝙪𝙨 𝙤𝙪𝙫𝙧𝙚 𝙡𝙚 𝙢𝙖𝙧𝙘𝙝𝙚́ 𝙚𝙭𝙩é𝙧𝙞𝙚𝙪𝙧.

 

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29/05/2024
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Artisanat : Rencontre préparatoire pour la deuxième phase de la formation en couture traditionnelle, maroquinerie et poterie/céramique à Rabat au Maroc 

Rencontre préparatoire pour la deuxième phase de la formation en couture traditionnelle, maroquinerie et poterie/céramique à Rabat au Maroc .

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Dans le cadre du renforcement des capacités des artisans issus des pays membres du Comité de Coordination pour le Développement et la Promotion de l'Artisanat  Africain (CODEPA), la Chambre des Métiers de l'artisanat du Burkina Faso, structure par excellence en charge de la promotion et de la valorisation de l'artisanat a tenu une rencontre de cadrage avec les  artisans bénéficiaires de la formation en couture traditionnelle, maroquinerie et poterie/céramique. 

Selon les documents de projet, la durée de cette session est de six (06)  jours et s'étale précisément du 16  au 21 décembre 2023 à Rabat au Maroc. 

 

 A l'occasion, les premiers responsables de la CMA-BF ont tenu une rencontre d'échanges avec les artisans qui prendront part à la formation au Maroc ce mercredi 13 décembre 2023 à la Direction Générale.

Ce fut l'occasion pour monsieur Seydou TOU, Directeur Général de la CMA-BF de prodiguer aux participants quelques conseils pratiques pour  leur permettre de passer un bon séjour. 

 Monsieur Norbert BANGRE, artisan en maroquinerie et ayant participé à la première formation au Maroc en juin dernier a saisi l'occasion pour partager son expérience avec ses paires.  

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Au total, six (06) artisans prendront part à la formation du 16 au 21  au décembre 2023 au Maroc.
Les participants ont également remercié les premiers responsables pour les efforts consentis dans le sens du renforcement  de la qualification des acteurs de l'artisanat  sur le plan national et international. 

Ensemble pour que l'Artisanat soit un secteur émergent au Burkina Faso.

 

Bicar TV 


16/12/2023
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